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De profundis ! La Lettre aux Français...

Cette "Lettre aux Français", était-elle bien nécessaire ?

On y constate au moins un double échec : celui d'un homme-président providentiel, élu dans les conditions et un pourcentage que l'on connaît, et celui d'un programme plus que jamais contestable après dix-huit mois de réalisation.

 

L'aveu est dissimulé dans le contenu même de ce courrier. Dans sa première partie ne dit-il pas : "Je n’ai pas oublié que j’ai été élu sur un projet, sur de grandes orientations auxquelles je demeure fidèle"  et, quelques mots plus loin, "l’emploi se crée avant tout dans les entreprises, qu’il faut donc leur donner les moyens de se développer" ? Tout ici est dit et il semble donc utile d'aller plus loin dans cette compréhension de cette invitation épistolaire. En effet, comment poursuivre plus avant car, écrit-il encore, "Nous devons inventer un projet productif, social, éducatif, environnemental et européen nouveau, plus juste et plus efficace" ? C'est beau, c'est grand ...c'est creux.

 

Il faudrait qu'il arrête de prendre les Français pour des c… Ce n'est pas étonnant si une partie de ceux-ci n'entend pas se laisser berner à ce petit jeu. Nombreux restent les points contestables de ce courrier. Nous vous en donnons un dernier, celui dans lequel il affirme : "Mais l’impôt, lorsqu’il est trop élevé, prive notre économie des ressources qui pourraient utilement s’investir dans les entreprises, créant ainsi de l’emploi et de la croissance. Et il prive les travailleurs du fruit de leurs efforts. Nous ne reviendrons pas sur les mesures que nous avons prises pour corriger cela afin d’encourager l’investissement et faire que le travail paie davantage". Alors, comment s'étonner qu'il ne revienne pas déjà sur le fameux ISF, impôt disparu et pourtant décrié par les gilets jaunes et l'opinion publique ? Ce sujet illustre bien l'identification du personnage et donc de son camp, celui des classes dirigeantes et, parmi elles, des catégories les plus riches.

 

Les limites à ce débat qui se veut d'ampleur se trouvent clairement posées et délimitées comme cette ligne jaune marquant une interdiction de franchissement. Certes, affirmer qu'il n'en sortira rien serait absurde. Il faudra bien que le pouvoir lâche un peu de lest et appâte l'opinion publique en distribuant quelques friandises bienvenues. Créer l'illusion participative, tel reste l'objectif du système démocratique actuel. Sur le fond, lorsqu'il faudra noter sa copie, le zéro fixera définitivement notre jugement. Oui, l'illusion va continuer de plus belle pour la joie de toute cette cohorte d'individus qui exploite et dirige la société et qui entend profiter encore très longtemps des rentes de situation, en particulier ces placements dans les centres financiers offshore. L'affaire du patron de Renault en est une démonstration éclatante.

 

Mais, mes ami-es, soyons réalistes et parlons un langage techno. Tant que les corps intermédiaires continueront à respecter les règles du jeu imposées par le Maître des horloges et qu'ils resteront assez sagement dans leurs buts, heureux seront ceux qui posséderont car de beaux jours couleront encore devant eux.

 

Alors, franchement aujourd'hui, est-il opportun d'entonner le De profundis ?

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